Ce livre a été concocté, préparé par une ancienne, Hương
Cần, de Régina Mundi Promo 73 (Couvent des Oiseaux Saïgon), suivant les écrits de son père (le Dr Nguyễn Đình Cát).
Le livre sortira prochainement à Paris, au Salon "L'Autre Livre" le 16 novembre 2013.
(Pour plus de détails sur le livre, lire les commentaires. Il existe une 2e couverture du livre pour le même contenu.)
2 commentaires:
LF Les Editions de la Frémillerie
Manger et boire au
Viêt Nam à travers la
littérature populaire
NGUYỄN ĐÌNH CÁT
Format : 20 x 13,5 cm
Essai
270 pages ; prix TTC : 18 €
Date de parution : 15 novembre 2013
Commandes : can.godoy@yahoo.fr
Le livre
« Mon père se plut à collectionner ce qui se rapportait à la gastronomie dans la
littérature populaire vietnamienne. Comme il admirait profondément la langue
française, il voulut partager sa passion en traduisant des textes importants de ce
patrimoine pour un public francophone. Par ailleurs, confucéen convaincu (et
médecin), il incitait à la modération de tout plaisir. En parallèle, il n'oubliait pas les
vertus du bouddhisme qui, encore aujourd’hui, guide profondément le peuple
vietnamien. L’écriture de Manger et boire au Viêt Nam à travers la littérature
populaire l’a accompagné durant de longues années.
J’ai complété ce livre sur la gastronomie en vous rapportant des recettes de mets
qui y sont mentionnés. »
Godoy-Nguyễn Thị Hương Cần
L’auteur
Nguyễn Đình Cát est né le 1er juin 1916 au centre du Viêt Nam, dans le village
de Thanh Lương, canton de Hương Cần.
Après des études en France, il a été professeur d’ophtalmologie à la Faculté de
Médecine à Ha Nôi de 1951 à 1954 puis professeur titulaire à la Faculté de
Médecine de Saigon et chef du Département d’Ophtalmologie à l’Hôpital Bình Dân
de la ville de 1955 à 1985.
EXTRAIT (p.64 et suivantes)
Quel est pour le Vietnamien le secret des aliments, c’est-à-dire sa signification
dans l’évolution de l’homme ? Ils sont destinés à entretenir la santé ; ils constituent
d’autre part une source de délectation. Ils concrétisent enfin un comportement
spirituel qui met l’homme en rapport avec la nature et le monde de l’au-delà.
L’aliment doit nourrir.
Le Vietnamien qui se respecte considère que le fait de bien se nourrir pour avoir
une bonne santé est aussi important que celui de faire des études sérieuses afin de
devenir savant :
Ăn vóc, học hay.
Manger pour avoir une bonne stature, étudier pour devenir savant.
Les connaissances en calories, en vitamines, en protéines lui sont complètement
indifférentes, mais il sait bien que, depuis des milliers d’années, la source vitale est
constituée par des aliments de base dont l’essence est le riz :
Người sống vì cơm
Cá sống vì nước.
L’homme subsiste grâce au riz
Le poisson vit grâce à l’eau.
Le riz est l’élément diététique dont la production demande la concentration de
toutes les activités. La Genèse raconte que le jour où Dieu chassa Adam du Paradis
Terrestre, Il lui dit : « C’est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain … ». Le
paysan vietnamien exprime le même sentiment sous forme de proverbe dans lequel
le riz est l’équivalent du pain :
Cơm cha áo mẹ ăn chơi,
Cất lấy cơm người đổ bát mồ hôi.
Quand il s’agit du riz de papa et de l’habit de maman, on ne s’en soucie pas,
Mais lorsqu’il s’agit de gagner du riz des autres, il faut verser un bol de sueur.
Aliment de base, le riz a toujours été « considéré » comme le principe de vie du
monde oriental. Venait-il à manquer, c’est la famine, l’émeute… Pendant les
périodes de sécheresse qui sont particulièrement néfastes pour la culture du riz, le
paysan ne cesse d’implorer le ciel pour qu’il fasse tomber la pluie :
Lạy trời mưa xuống,
Lấy nước tôi uống,
Lấy ruộng tôi cày,
Lấy đầy bát cơm,
Lấy khúc cá to.
Plaise au ciel, qu’il pleuve,
Pour que j’aie de l’eau à boire,
Pour que j’aie mes rizières à labourer,
Pour que j’aie un bol plein de riz,
Pour que j’aie une grosse tranche de poisson.
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